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Baobab n° 32 L'Afrique du Sud 2/3

Le Baobab N° 32 (Afrique du Sud)

 

 

Jeudi 28 février : nous sommes devant l’entrée de la Table Mountain National Park (réserve du Cap de Bonne Espérance). Ulysse a depuis une heure ingurgité ses 3 comprimés de calmant, il est dans le pâté. A l’entrée de cette immense réserve de 7 750 hectares, on nous remet une carte détaillée des routes et des pistes.

Nous prenons la route vers le célèbre Cape of Good Hope (Cap de Bonne Espérance) après l’arrêt photo obligatoire devant le panneau où sont inscrits les points GPS indiquant que nous sommes bien au point le plus sud-ouest de l’Afrique, nous repartons pour Cap Point où la vue est beaucoup plus spectaculaire. Sur le parking, de nombreuses voitures et bus de tourisme sont stationnés, nous nous retrouvons parmi un flot d’estivants. Le funiculaire est en panne, nous grimpons donc, avec les centaines d’autres visiteurs  au phare (le plus puissant du pays. 34 milles) par les escaliers qui nous permettent au fil des paliers d’observations d’admirer le paysage et de souffler un peu. Nous nous sentons le courage de fouler le sable blanc de la plage du Cap de Bonne Espérance. Nous longeons l’à pic de la falaise sur des lattes de bois, puis nous affrontons l’escalier très raide qui descend jusqu’à la plage isolée du bout du monde. Nous avons sur notre droite le Cap de Bonne Espérance et sur notre gauche Cape Pointe. Sous le soleil la couleur de la mer est idyllique et paradisiaque. Marc s’en retourne au camion tandis qu’Eve continue la promenade sur un chemin caillouteux jusqu’au dessus du Cap de Bonne Espérance pour faire quelques photos.

A 13 heures Ulysse se réveille doucement, nous pique niquons à Buffels Bay, une des très nombreuses plages du site de la réserve naturelle. A 15 heures nous sortons du parc et cherchons rapidement la plage de Scarborough pour que le chien puisse gambader.

 

Notre route ensuite nous mène au Caravan Park Soetwater resort de Kommetjei (34°09'074 S - 18°19'313 E) a l’entrée, Chako, un des gardiens est congolais et parle français, nous ne savons pas si c’est lui qui a influencé les autres mais nous avons l’autorisation de passer la nuit au camping malgré la présence de notre animal favori qui n’est encore normalement pas accepté. Il n’y a personne dans le camping, nous avons toute la place pour nous mais le gardien veut que nous restions à proximité et à vue de sa guérite ! Il ne veut sûrement pas faire le tour du camping pour nous surveiller. Nous allons au village à pied, environ 2 kilomètres pour acheter des Pizzas !

 

Le lendemain, nous retournons vers Cap Town en empruntant la Chapman’s Peak Drive, une des plus belles route d’Afrique du Sud (route à péage). Nous longeons et surplombons de magnifiques plages.

Au Cap, la visite incontournable est la montée à la Montagne de la Table qui est « la perle » du Table Mountain National park où il est interdit de cueillir la moindre fleur. Nous prenons place à bord du téléphérique suisse à cabines rotatives pour que tout le monde profite au maximum du spectacle pendant l’ascension. Nous grimpons jusqu’à 1067 mètres d’altitude. Une fois en haut, nous avons durant le parcours bien fléché des vues fantastiques sur la ville elle même et sur la côte atlantique.

 

A notre retour au parking (nous sommes bien en contrebas de l’entrée du téléphérique car il y a beaucoup de véhicule garés le long de la route) et en traversant une petite forêt, Eve qui a un peu mal aux genoux en descendant la pente, tombe de sa hauteur sur le sein droit probablement après avoir butté soit sur un caillou soit dans une racine, la douleur est violente.

 

Nous avons encore de la chance, Ulysse est encore toléré dans le camping Resort Mountain Breeze (33°59'475 S - 18°49’75 E) à quelques kilomètres de Stellenbosch. Nous sommes à la veille du weekend et il y a beaucoup de campeurs, que des blancs, les noirs sont les employés. Il fait un peu frais dans la grande sapinière mais nous y sommes à notre aise. Eve souffre au point d’être obligée de prendre des comprimés antidouleur, il se pourrait qu’une côte soit cassée.

 

Le lendemain samedi, le responsable du camping téléphone pour nous chez Continental à Cap Town mais c’est fermé jusqu’à lundi. Nous voulons changer nos pneus qui commencent à être bien fatigués au bout de ces 26500 kilomètres. Il nous enseigne un magasin Fireston à Stellenbosch. Ils n’ont pas nos modèles en stock mais le vendeur nous donne l’espoir de pouvoir en faire venir de leur usine du Cap. Nous décidons d’attendre et de revenir lundi matin.

 

En attendant, nous allons visiter Franschhoek petit bourg devenu très touristique, voué au défilé permanent des étrangers qui s’ébahissent devant les vitrines de plus en plus « tropéziennes » des magasins chics. Nous regagnons ensuite la côte qui est toujours atlantique et dont les plages sont toutes interdites au chien, nous suivons la mer turquoise par une superbe corniche. Nous nous faisons « rebouler » de deux campings, notre troisième tentative à Kleimond s’avère fructueuse, malgré qu’il y ait encore la pancarte « No dog accepted). C’est un Caravan Park (34°20’48 S - 18°59'775 E) très ambiance locale et nous sommes surpris de voir autant de gens de couleur et une minorité de blancs pour une fois. La proximité d’une immense plage permet à Ulysse de se défouler et de se tremper mais pour nous c’est toujours le même problème, l’eau est trop froide ! A l’entré du camping, il y avait bien aussi des panneaux indiquant que la musique est interdite mais cela n’empêche pratiquement pas tous les campeurs de mettre les sonos à tue-tête !

 

C’est dimanche, nous décidons de rester une journée et une nuit supplémentaire, nous sommes bien installés même si nous ne pouvons pas brancher notre rallonge électrique à cause des prises sud-africaines qui sont différentes des nôtres. Mais voilà, le responsable du camping qui vient nous faire payer et qui n’est pas la même personne que celle que nous avions vu au guichet hier n’est pas d’accord pour le chien. Nous payons notre nuitée et sommes obligés de décamper.

Nous trouvons le camping municipal dans le village de Strand, demain, nous serons un peu plus près pour aller chez Fireston à Stellenbosch. Nous avons au menu du soir de délicieux filets d’autruches au barbecue. La viande est fondante et gouteuse. Eve a toujours des douleurs au niveau des côtes, ca ne guéri  pas bien vite.

 

Lundi 3 mars : chez Fireston, c’est la déception, ils n’ont pas nos tailles de pneus, mais si nous sommes patients ils peuvent nous les commander chez Michelin à Johannesburg, il faut attendre 4 jours pour être livrés et il faut compter plus de 600 € par pneu. Nous ne sommes pas patients à ce point, nous espérons seulement qu’à Maputo nous trouverons notre bonheur.

 

Nous arrivons donc plus vite que prévu au Cap Alguhas (Cap des Aiguilles) où nous sommes reçus très sympathiquement par la propriétaire du camping qui accepte les chiens, enfin! (34°49’60 S - 20°00’76 E)

Nous sommes ici à la pointe la plus sud de l’Afrique et même si le spectacle est nettement moins grandiose qu’au Cap de Bonne Espérance, il n’en est pas pour le moins agréable. C’est également un site mythique puisque c’est à cet endroit que les deux océans, Atlantique et Indien s’embrassent.

Côté santé, ce n’est pas le top pour Eve qui est obligée de se bander le torse très serré car les moindres secousses du camion et les mouvements brusques déclenchent de fortes douleurs.

A la nuit tombée il fait frisquette, nous nous rentrons dans nos appartement tandis que les Sud-Af qui sont en caravanes dinent dehors.

 

Mardi, la pluie est tombée une partie de la nuit et aujourd’hui le ciel est couvert ce qui ne nous permet pas d’apprécier au mieux le paysage du haut du point de vue. Nous aurions du y venir plus tôt hier car cela aurait pu faire un agréable bivouac isolé.

Nous roulons maintenant sur la N62, la route des vins. Nous sommes un peu déçus, nous nous attendions à trouver davantage de vignes et la seule visite que nous voulons faire pour acheter du vin directement chez un producteur ne peut se faire car c’est le moment des vendanges et la propriété n’est pas ouverte au public.

Une pancarte indique un Caravan Park à Warmwaterberg. Nous empruntons une piste et arrivons devant un très agréable camping qui fait également restaurant et ferme équestre. Il y a aussi une piscine (33°45'967 S - 20°53'987 E). Contrairement à ce que nous pensons, les prix ne sont pas prohibitifs et nous bénéficions, puisque nous sommes en période creuse, d’une réduction. Ulysse est toléré à condition qu’il ne divague pas dans le terrain.

Nous goutons aux joies du SPA en plein air. Il y a deux bassins d’eau chaude, 38° et 42° la piscine elle, est froide ! Alors que dans les deux premiers bassins nous avons l’impression de mariner dans un bouillon, la piscine nous ravigote.

 

Ce soir nous apprenons par téléphone la naissance de Capucine Ravart, notre troisième petite fille qui est née le 28 février, Champagne !

 

 

Bisous à vous, Eve, Marc et Ulysse.

 

 



23/10/2008
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